第1个回答 2007-04-13
Il y avait, dans un coin du monde, une merveille du monde ; cette merveille s'appelait le Palais d'Eté. L'art a deux principes, l'Idée, qui produit l'art européen, et la Chim?re, qui produit l'art oriental. Le Palais d'Eté était ? l'art chimérique ce que le Parthénon est ? l'art idéal. Tout ce que peut enfanter l'imagination d'un peuple presque extra-humain était l?. Ce n'était pas, comme le Parthénon, une oeuvre rare et unique ; c'était une sorte d'énorme mod?le de la chim?re, si la chim?re peut avoir un mod?le. Imaginez on ne sait quelle construction inexprimable, quelque chose comme un édifice lunaire, et vous aurez le Palais d'Eté. Batissez un songe avec du marbre, du jade, du bronze, de la porcelaine, charpentez-le en bois de c?dre, couvrez-le de pierreries, drapez-le de soie, faites-le ici sanctuaire, l? harem, l? citadelle, mettez-y des dieux, mettez-y des monstres, vernissez-le, émaillez-le, dorez-le, fardez-le, faites construire par des architectes qui soient des po?tes les milles et un r?ves des milles et une nuits, ajoutez des jardins, des bassins, des jaillissements d'eau et d'écume, des cygnes, des ibis, des paons, supposez en un mot une sorte d'éblouissement caverne de la fantaisie humaine ayant une figure de temple et de palais, c'était l? ce monument. Il avait fallu pour le créer, le long travail de deux générations. Cet édifice, qui avait l'énormité d'une ville, avait été bati par les si?cles, pour qui ? Pour les peuples. Car, ce que fait le temps appartient ? l'homme. Les artistes, les po?tes, les philosophes, connaissaient le Palais d'Eté ; Voltaire en parle. On disait : le Parthénon en Gr?ce, les Pyramides en Egypte, le Colisée ? Rome, Notre-Dame ? Paris, le Palais d'Eté en Orient. Si on ne le voyait pas, on le r?vait. C'était une sorte d'effrayant chef-d'oeuvre inconnu entrevu au loin dans non ne sais quel crépuscule comme une silhouette de la civilisation d'Asie sur l'horizon de la civilisation d'Europe.
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